Avez-vous déjà rêvé de passer une nuit d’été sous un ciel clair étoilé et de vous immerger dans le silence le plus profond ? À la recherche de ce calme si total qu’il en devient assourdissant, quand on entend distinctement sa respiration et les battements de son cœur.
Vous n’avez pas besoin d’être au sommet de l’Everest ou même au milieu du Sahara. Il suffit d’un peu de débrouillardise, d’un bon esprit d’adaptation et d’un ami de confiance avec qui partager l’aventure. C’est l’essence même du bikepacking.
Voyager à vélo a de nombreuses significations. Commençons par la signification la plus traditionnelle du terme, faire face à un véritable voyage avec le vélo surchargé de tout ce dont on a besoin pour être indépendant pendant des jours ou des semaines. Passons à l’interprétation peut-être la plus accessible, le voyage de deux jours en montagne, en passant une nuit dehors.
Ici aussi, de nombreuses solutions sont possibles, mais un VTT, un sac à dos et l’équipement indispensable permettent de créer de belles histoires à raconter pendant des années. Même sans parler de tentes et de réchauds de camping, qui alourdiraient considérablement l’équipement, qui, pour une ou deux nuits, peut rester souple et compact.
La façon la plus simple d’aborder le bikepacking en montagne est de s’appuyer sur des structures existantes telles que les refuges ou les bivouacs, qui peuvent fournir les services essentiels. Pas de confort et d’intimité ici, mais il est également vrai qu’un toit solide au-dessus de nos têtes est souvent tout ce dont nous avons besoin.
Une fois que le vélo est prêt, il faut penser aux vêtements à porter et à emporter avec soi. La règle générale à suivre pour toutes les vacances sur la route, même si ici il s’agit de sentiers, est de laisser tout le superflu à la maison. Il y a toutefois une grande différence entre les voyages sous des climats agréables et ceux en montagne. On sait qu’en haute altitude, le temps peut changer très rapidement, mais également que l’amplitude thermique est considérable. Il suffit d’un instant pour passer de températures estivales à des situations bien plus critiques avec la pluie et le vent.
S’habiller en couches est le conseil qui s’applique toujours. Avoir plusieurs vêtements disponibles permet de faire face sans problème à une large gamme de températures, qui peuvent facilement varier de dix à trente degrés. Essayez d’imaginer une sortie en montagne comme celle-ci : départ tôt le matin, le ciel peut être nuageux ou vous vous trouvez dans une zone d’ombre. Même au milieu de l’été, la température est certainement bien en dessous de 20 °C. En fin de matinée, le soleil est haut, les nuages se sont dissipés et vous pédalez sur un sentier à travers les pâturages : c’est le moment d’enlever tout ce que vous pouvez et de le mettre dans votre sac à dos. Dans la soirée, la température baisse à nouveau et même brutalement après le coucher de soleil, un bon sweat chaud et peut-être aussi une veste sont donc nécessaires.
Comme mentionné, il n’est pas nécessaire d’affronter le mauvais temps pour vouloir porter une veste étanche. Même un soir d’été tranquille en haute montagne peut réserver des températures qui descendent facilement en dessous de 15 °C. C’est pourquoi la veste est un objet indispensable à toute sortie alpine. Elle doit être réalisée avec une membrane imperméable mais respirante, capable de maintenir un confort maximal dans toutes les situations. Une veste qui se respecte doit être élastique, avoir de nombreuses poches, des prises d’air réglables et doit prendre peu de place une fois pliée.
Un détail que les plus inexpérimentés négligent souvent est le thermo-soudage des coutures. C’est essentiel pour empêcher l’eau de pénétrer par les minuscules perforations des coutures. L’absence de thermo-soudage rend les propriétés imperméables de la membrane complètement inutiles.
En partant de l’intérieur, pour une sortie d’été il est toujours bon de porter un t-shirt le plus léger et le plus respirant possible, afin de ne pas risquer de souffrir de la chaleur à la mi-journée. Il faut faire très attention aux matériaux. Les vêtements techniques sont toujours bien meilleurs que ce bon vieux coton. Les fils synthétiques les plus modernes sont capables d’éliminer l’humidité et de sécher très rapidement.
Vous pouvez choisir entre des manches longues, courtes ou trois-quarts : utilisez celles que vous préférez, chacune d’elles a ses avantages et ses inconvénients. Des manches courtes conviennent aux plus réchauffés, mais souvenez-vous que des manches longues offrent une meilleure protection contre le soleil et évitent de prendre d’ennuyeux coups de soleil.
La couche intermédiaire doit être portée le matin ou dans la soirée. Une couche douce, chaude et respirante, parfaite pour les températures « intermédiaires ». Les caractéristiques que ce vêtement doit avoir sont la protection contre le vent sur le devant et la capacité d’éliminer la chaleur et l’humidité à l’arrière. L’association de propriétés apparemment opposées, telles que la l’étanchéité à l’air et la respirabilité dans les bonnes zones, est en fait la clé d’un confort maximal.
Un sujet largement discuté, concernant l’équilibre parfait apparemment impossible à atteindre entre protection et liberté de mouvement. Raison pour laquelle beaucoup, au nom d’une plus grande légèreté, choisissent à tort de renoncer à des protections lors d’une sortie de plusieurs jours.
Les genouillères sont maintenant utilisées presque universellement dans le domaine du tout-terrain, et l’une des raisons est précisément que les technologies modernes ont atteint un niveau d’excellence qui nous permet de proposer des protections sûres tout en étant extrêmement légères et respirantes.
L’exemple parfait de cette catégorie de produits est la genouillère Trail Skins Pro de Dainese. Sa structure inspirée des formes auxétiques permet une association unique de protection et de passage d’air. C’est l’exemple classique de vêtement que l’on met et que l’on oublie au bout de quelques minutes. Lorsque vous êtes en selle depuis longtemps, avoir ce type de protection fait toute la différence.
Les autres parties de l’équipement ont tendance à laisser moins de place à l’interprétation, mais quelques conseils sont toujours utiles. Le casque : pour les sorties de ce type, un casque ouvert est préférable. Le short, qui doit bien sûr être associé à un fond, doit être léger et comporter de grandes poches zippées pour le rangement des objets les plus fréquemment utilisés. Pour faire face à l’imprévisibilité du temps alpin, il est bon d’avoir une paire de gants de rechange avec vous. Le poids est négligeable par rapport au plaisir de porter une paire de gants secs, quand ceux utilisés le premier jour sont encore humides à cause d’une averse imprévue.
N’oubliez pas d’emporter les objets indispensables pour un voyage de plusieurs jours. Une chambre à air de rechange, une pompe, un faux maillon de chaîne et un multi-outils, une brosse à dents, du dentifrice, un tee-shirt pour dormir, de l’eau et une petite réserve de nourriture, cette dernière variable dépendant de la disponibilité ou non d’un repas à destination. N’oubliez pas d’emporter une petite torche, elle peut s’avérer très utile surtout si vous logez dans des structures particulièrement rudimentaires. C’est le strict minimum et après tout, ce n’est pas tellement encombrant. Si, comme nous l’avons dit, vous avez un bon esprit d’adaptation, même l’absence de douche ne sera pas un problème ; elle peut être remplacée par des lingettes humides ou, pour les plus courageux, par l’eau d’un ruisseau.
Vous n’avez désormais plus d’excuse pour reporter ce voyage que vous aviez prévu depuis des mois. Prenez un peu de temps pour rassembler tout ce dont vous avez besoin et étudier attentivement l’itinéraire avant de partir. Vélos chargés sur la voiture, direction la montagne, un week-end immergé dans la nature, c’est un choix que l’on ne regrette jamais.
La préparation fait toujours la différence.
