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    Outre le fait qu’il a remporté plus de victoires que n’importe qui d’autre, le pilote emblématique a été le premier à s’efforcer d’améliorer la sécurité pour lui-même et ses collègues, tant en ce qui concerne le type de pistes que l’équipement de protection. Voici son histoire

    Par DemoneRosso | 05 mars 2025 | 1 min

    S’il fallait retenir un pilote qui, à l’époque, a donné un signal précoce et orienté le motocyclisme vers le professionnalisme et la modernité, ce serait sans aucun doute Giacomo Agostini. « Mino » naît à Brescia le 16 juin 1942 et, avec lui, sa vocation pour les moteurs, une chose qui n’avait jamais existé dans la famille jusqu’alors.  

    Il réussit à surmonter l’opposition de son père, qui ne veut pas que Giacomo fasse de la moto. En juillet 1961, il est au départ du contre-la-montre en côte de Trento-Bondone, la première course de sa vie, où il termine deuxième. Quelques années s’écoulent entre la participation d’Ago aux courses mondiales et ses nombreuses victoires dans son pays. Ce n’est qu’en 1965 qu’il s’engage à plein temps dans la série reine, au guidon de la moto italienne MV Agusta. 

     En 1965, Ago est déjà deuxième dans les deux catégories auxquelles il participe, en 350 derrière Jim Redman et en 500 derrière son coéquipier Mike Hailwood. Le premier titre, le premier d’une très longue série, arrive l’année suivante, lorsque Giacomo devient champion du monde dans la catégorie 500. Il ne s’arrêtera qu’en 1972, répétant ensuite ce résultat en 1975. Dans la catégorie 350, il ne démérite pas et remporte 7 titres mondiaux consécutifs entre 1968 et 1974.  

    Giacomo Agostini, le premier professionnel 

    Quelques années après ses débuts, Giacomo Agostini est déjà entré de plein droit dans les annales du motocyclisme, mais le Lombard n’écrit pas seulement l’histoire avec ses succès. Giacomo est peut-être le premier «vrai » pilote professionnel, tout du moins le premier à avoir compris que l’approche de la compétition compte autant que la performance dans la course elle-même. 

    Quelques exemples suffisent pour s’en faire une idée. Giacomo renonce bientôt à passer la nuit dans le paddock les soirs précédant la course pour s’éloigner du bruit et des distractions, préférant un hébergement plus calme à l’hôtel ; il évite également les vices répandus parmi ses collègues, tels que le tabagisme et la consommation de boissons alcoolisées. On raconte que la détermination d’Ago le pousse à inspecter sa moto lui-même avec grande précision après le Grand Prix du Japon de 1965, où il perd la course et le championnat du monde en catégorie 350 en raison d’un banal fil électrique débranché. 

     

    L’évolution des vêtements : combinaisons et casques d’Agostini  

    Il est tellement méticuleux qu’il s’occupe même de la préparation de sa propre tenue de course, qui se compose initialement d’une combinaison en cuir noir, fine et légère, et d’un casque en forme de bol. Ces premières combinaisons simples ne sont guère plus qu’une « couverture » ; après une glissade sur l’asphalte, les pilotes se relèvent presque nus, les combinaisons une pièce de l’époque ne résistant pas à l’abrasion et n’apportant pas grand-chose en matière de sécurité. 

     

    Dainese_Laguna seca 6

    Laguna Seca 6

    Combinaison une pièce en cuir de vache Tutu haut de gamme perforé, dotée de plaques en aluminium aux épaules et d’une bosse aérodynamique prévue pour accueillir la poche à eau du kit d’hydratation. L’icône racing de Dainese.
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    Ce n’est pas un hasard si Giacomo Agostini, peut-être le seul pilote de l’époque à se préoccuper de protection, rencontre Lino Dainese, un jeune fabricant de combinaisons de moto en cuir qui vient d’apparaître sur la scène du championnat du monde, mais qui a déjà remporté un titre de champion du monde un an après la création de l’entreprise. Dainese est fondée en 1972. En 1973, l’Allemand Dieter Braun remporte le titre de champion du monde de la catégorie 250 avec une combinaison fabriquée à Molvena. 

    L’ancienne combinaison de Giacomo est initialement composée de panneaux en cuir d’une épaisseur de 1 mm et pèse au total 1 kg : il en demande une à Lino d’une épaisseur de 2 mm, au prix d’un poids deux fois plus élevé. En même temps, il s’efforce d’améliorer le casque. À la fin des années 60, beaucoup utilisent encore le casque en forme de bol, certains le casque jet, mais on commence à voir les premiers casques intégraux.  

    Le premier casque intégral de moto produit en Europe est un AGV, une société avec laquelle Agostini collabore déjà. Giacomo n’est cependant pas satisfait des premières versions, il y a trop de vibrations, d’instabilité, l’écran n’offre pas une visibilité comparable à celle d’un casque ouvert. Mais ce n’est pas un refus catégorique, Ago est prêt à travailler avec AGV pour améliorer le produit, il comprend qu’en termes de protection, c’est un grand pas en avant. C’est donc avec la contribution d’Ago que le X3000 définitif arrive au début des années 70, le premier casque intégral utilisé en course par Agostini. 

     

    La contribution d’Ago à la sécurité sur piste 

    Mais l’engagement de Giacomo Agostini en faveur de l’amélioration de la sécurité de tous les pilotes ne s’arrête pas là. En 1972, il est témoin de la mort tragique de Gilberto Parlotti, un collègue pilote et véritable ami de ses premières années de course. La tragédie survient lors du Tourist Trophy sur l’île de Man, qui est alors une manche du championnat du monde. Giacomo estime qu’un tracé routier aussi dangereux ne peut pas rester au calendrier : dès l’année suivante, il refuse d’y participer. Sa prise de position, ainsi que celle d’autres, conduit à l’exclusion de la course du championnat du monde après l’édition de 1976. 

    L’action de Giacomo porte sur plusieurs fronts. Elle joue également un grand rôle de persuasion auprès des autres pilotes à une période, les années 70, où le thème de la sécurité commence à prendre une place de plus en plus importante. Dainese y contribue également en introduisant en 1979 la première protection dorsale de l’histoire. 

    Le regard est déjà tourné vers la modernité, une première prise de position qui donnera lieu, dans les décennies suivantes, à une évolution de plus en plus rapide du sport dans ce sens. Tant du point de vue de l’équipement du pilote – les casques seront de plus en plus solides et les combinaisons deviendront de véritables systèmes de protection intégrée – que du point de vue de la sécurité des circuits : les tracés urbains seront abandonnés et de grands espaces dotés de voies d’évacuation et de barrières de plus en plus technologiques seront recherchés.  

     

    Giacomo Agostini. Un pilote méticuleux, un homme visionnaire. 

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