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    Onze mille kilomètres en 51 jours. À moto du Frioul à la Géorgie, entre route et hors-piste sur les traces du monde antique.

    Par Francesca D'Alonzo | 01 décembre 2022 | 1 min
    Moto: Yamaha Ténéré 700
    Kilométrage: 11.000 km
    Difficulté: entre trajets faciles sur le goudron et moyens en tout-terrain
    Durée: 51 jours
    Période de l’année: août-septembre
    Météo: mitigé avec chaleur, pluie et froid
    Températures: 8°C - 40 °C
    Équipement essentiel: combinaison de moto ventilée, couche imperméable, bottes tout-terrain, couches chaudes pour les basses températures, double paire de gants pour les différentes températures
    FDA bio

    Francesca D'Alonzo

    L'autrice

    "Je m’appelle Francesca, j’ai 33 ans. La première fois que je suis montée à moto, en juillet 2020, je me suis dit : avec ce deux-roues, j’irai loin, et depuis lors, chaque difficulté, incertitude et nouvelle leçon s’est transformée en aventure. J’aime me mettre dans des situations qui me font peur, changer souvent de peau, je déteste les préjugés et ceux qui me disent ce que je ne peux pas ou ne sais pas faire. Je suis têtue et en fin de compte je fais toujours ce que je dis, même si je n’en suis pas capable. En 2021, en raison des restrictions liées au Covid, je n’ai pas pu atteindre l’Asie centrale, je retenterai ma chance dès que possible. C’est pourtant en me souvenant du poème de Cavafis, même si je n’ai pas roulé à moto jusqu’à ma destination, que j’ai éprouvé une vague de bonheur au cours du long voyage qui mène à Ithaque.

    "

    Le rêve  

    C’est l’histoire de mon premier voyage à moto au cours de l’été 2021. J’ai commencé à en rêver et à le planifier alors que je n’avais passé que le code en novembre 2020. À l’époque, j’espérais grandement voir les restrictions frontalières s’assouplir. Malheureusement, je me suis vite heurtée à la dure réalité dans les pays d’Asie centrale encore très touchés par le Covid.  

    Je rêvais de traverser l’Iran et d’atteindre les immenses chaînes montagneuses de l’Asie centrale, consciente que ce serait un voyage très dur. C’est pourtant ce qui m’attirait follement, un nouveau défi pour me tester, découvrir des coins de mondes extraordinaires.  

    La moto vous pousse au cœur de ce que vous traversez. À certains moments, je me suis demandé si c’était elle qui m’emmenait sur certaines routes ou si c’était moi qui voulais nous mettre à l’épreuve.   

    J’ai choisi de voyager sur une Yamaha Ténéré 700, une moto extrêmement fiable, confortable sur les longs trajets et une bête hors des routes goudronnées qui représentent son milieu naturel.  

     

    L’itinéraire 

    Le voyage a duré 51 jours, au cours desquels j’ai parcouru 11 000 kilomètres inoubliables. Au départ du Frioul-Vénétie-Julienne (Italie), je suis passée par la Slovénie, la Croatie, la Serbie, la Macédoine, la Bulgarie, la Turquie, la Géorgie et enfin via l’Anatolie centrale pour le retour en Italie. 

     

    Équipement 

    Des bagages essentiels se sont avérés plus utiles que jamais. C’est une leçon que j’ai tirée de mes voyages en solitaire avec un sac à dos en Asie du Sud-Est et en auto-stop en Europe. Grâce au savon de Marseille, j’ai pu n’emporter que trois sous-vêtements de rechange. Même si j’étais extrêmement fatiguée, je lavais mon linge dans le lavabo de l’hôtel tous les deux jours juste avant de m’endormir.   

    D’un point de vue météo, j’ai eu à faire à des climats torrides alternés à des baisses de températures et de la pluie en haute montagne, surtout vers le Caucase, en Anatolie centrale et enfin sur le chemin du retour le long des Balkans en automne.  

    J’ai choisi la combinaison avec les protections Dainese : veste Air Tourer Lady et pantalon Drake Super Air Lady, une tenue exceptionnellement ventilée pour les climats chauds ayant l’avantage extraordinaire de protéger du froid en ne formant plus qu’une seule pièce grâce à la fermeture éclair et à la membrane coupe-vent à insérer dans la veste. Des bottes TCX Lady Tourer qui sont devenues comme une seconde peau tout au long du voyage. J’y ai trouvé un confort inattendu, même en marchant. Gants d’été pour femme Yamaha, j’ai découvert en cours de route qu’une paire de gants de moto d’hiver rembourrés ne devrait jamais manquer non plus. Combinaison de pluie deux pièces pliable Dainese, une couche précieuse qui prend très peu de place une fois pliée et rangée dans le sac.  

    Pour les climats froids, j’ai apporté un haut thermique, un tour de cou, une sous-veste rembourrée et un sweat-shirt chaud. Une fois arrivée à Doğubeyazıt, le poste-frontière turc avec l’Iran, idéal pour ce type d’achat à très bas prix, j’ai dû intégrer ma tenue en achetant une polaire, un pantalon et des chaussettes thermiques et une cagoule. 

     

    Le choix du casque intégral AGV AX9, plutôt qu’un casque modulable, s’est avéré la solution gagnante pour deux raisons essentielles : l’écran large et son extrême légèreté. De plus, les deux ouvertures favorisent une bonne ventilation si nécessaire.  Pour écouter de la musique, parler au téléphone, capturer des photos et des vidéos 4K sur la route, ou enregistrer des notes audio, j’ai monté un Sena 10C EVO sur le casque. J’avais aussi une GoPro 9 et une Insta 360 que j’ai montées derrière la selle avec un support artisanal inventé par mon compagnon, avec qui je voyageais, et qui était au volant d’une Willys de 1953.   

    J’ai installé sur la moto deux coffres latéraux Yamaha d’origine en aluminium, les carters du moteur et du réservoir. Pneus Scorpion Rally STR Pirelli, j’ai remplacé le pneu arrière à la fin du voyage. Support Quadlock sur le guidon avec recharge sans fil et module anti-vibration, pour éviter les câbles volants et pouvoir fixer et enlever rapidement le téléphone et l’utiliser comme GPS. J’ai inséré un capuchon anti-poussière dans la prise du téléphone portable.  

    Pour la navigation, j’ai opté pour l’application maps.me, qui est préférable à Google Maps surtout en Turquie et en Géorgie. Elle est également utile pour trouver des itinéraires tout-terrain avec l’option vélo. Il suffit de télécharger la carte souhaitée lorsqu’il y a du réseau puis de l’utiliser hors ligne.  

    Puisque j’avais un pneu arrière de secours chez moi, j’ai décidé de l’emporter. J’y ai glissé un sac de sport Motea doté de sangles dissimulées, couvert et attaché au cadre par un filet araignée. Le pneu était fixé sur la selle du passager et dépassait partiellement du coffre droit où était entreposé du matériel à utiliser en cas de besoin : des pièces de rechange pour la moto, dont deux chambres à air et des vêtements chauds/de pluie que j’ai remplacés par des vêtements d’été pour la deuxième partie du voyage. Mes vêtements, y compris ma gourde et mes supports vidéo/photographiques étaient logés dans mon sac à dos et mon coffre gauche que je décrochais tous les soirs en arrivant à l’hôtel.  

     

    Hébergement 

    Je dormais toujours à l’hôtel, les prix étant très bon marché. Une partie du buffet du petit-déjeuner devenait mon déjeuner sur la route que je mangeais dans un Tupperware que je lavais le soir au savon de Marseille. 

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    Bureaucratie 

    Je n’ai pas eu à demander de visa pour les pays que j’ai traversés, ni à obtenir un carnet de passages en douane, délivré par l’ACI (automobile club italien) pour pouvoir importer temporairement mon véhicule dans le pays, ce qui a été en revanche nécessaire en Iran.  

    Il faut un permis de conduire international, vos pièces d’identité, les papiers de votre véhicule. Pour la période où j’ai voyagé, il faut aussi un certificat de vaccination ou un test antigénique (seule la Géorgie exigeait un certificat de vaccination ET un test PCR négatif). En Macédoine, en Turquie et en Géorgie (pays non couverts par ma carte verte), j’ai souscrit une assurance directement à la frontière pour respectivement 50, 15 et 50 euros.  

    Les cartes SIM locales s’achètent sur simple présentation de votre passeport dans l’un des nombreux points de vente des compagnies de téléphone locales. En Turquie, en raison de la richesse des sites à visiter, notamment en Asie Mineure, il est intéressant d’acheter une carte Museum pass, valable pour différentes périodes. 

     

    Niveau d’expérience 

    Je n’avais jamais fait de moto avant juillet 2020, j’ai eu mon permis en décembre 2020. Début juin 2021, alors que je commençais tout juste à m’entraîner sur la Ténéré et que je voulais prendre des cours de tout-terrain, je me suis fracturé le pied gauche. La rééducation a été une course contre la montre, fin juillet je ne pouvais toujours pas appuyer sur la pédale d’embrayage de la voiture mais je montais de nouveau à moto : la terreur initiale a laissé place à un enthousiasme démesuré. Il était temps de partir.  

    Tous les itinéraires tout-terrain que j’ai suivi pendant le voyage ont tout bonnement été improvisés, je n’y connaissais rien mais je me suis rattrapée au retour.   

     

    Frioul-Vénétie-Julie - Slovénie - Županja (Croatie) - Monastère Saint-Georges, Staro Nagoritchané (Macédoine du Nord) - Rila (Bulgarie)  

    C’est ainsi que le voyage a commencé le 11 août à Cervignano del Friuli, avec le premier plein près du col de Miren en Slovénie. Entamer ce long voyage à moto vous prend les tripes, votre cœur bat la chamade. La Ténéré dévore l’asphalte tandis que la peur et la tension me gagnent dans une danse improvisée sur la route qui deviendra mon école.   

    Je sors de Slovénie et passe rapidement la frontière croate. Après 520 km d’autoroute, j’atteins dans la soirée la ville de Županja, sur le fleuve Save, à la frontière avec la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. Dormir tout près de la frontière serbe me permet de traverser la Serbie le lendemain pour entrer en Macédoine, en respectant le délai maximal de 12 heures de transit dans le pays accordé à ceux qui ne sont pas en possession d’un certificat de vaccination reconnu par le pays ou d’un test antigénique.  

    Je franchis également rapidement les frontières serbe et macédonienne. À mon arrivée en Macédoine, pays non couvert par ma carte verte, je dois souscrire une assurance pour le véhicule, ce qui se fait dans un bureau juste à la frontière. Vous payez 50 euros en espèces et recevez le document dont vous avez besoin pour récupérer votre passeport, retenu entre-temps par le douanier. Il y a une grande différence entre les règles strictes que je lisais sur les différents sites Internet des pays que j’ai traversés et la réalité, dans un premier temps vous êtes découragé puis une fois sur place, la rapidité avec laquelle tout se déroule vous surprend.   

    Après 560 km d’autoroute, j’arrive à Vojnik en Macédoine du Nord, où je m’arrête dormir. Le lendemain, je rejoins le village de Staro Nagoritchané où, après avoir garé la Ténéré, je me perds dans d’étroites ruelles de campagne parsemées de maisons et de véhicules qui semblent abandonnés là depuis longtemps. J’arrive au jardin où se dresse au milieu le splendide monastère de Saint-Georges d’origine byzantine. Je franchis la porte et là mes yeux sont éblouis par tant de beauté. 

     

    Je remplis ma gourde d’eau fraîche à la fontaine publique située derrière le monastère, après y avoir passé la tête parce qu’il faisait trop chaud. C’est là que je rencontre Susan, une femme du coin dont l’esprit alerte, malgré les rides de son visage, ne permettait pas de deviner l’âge. Je découvre qu’elle parle parfaitement anglais, comme si son expérience en tant que jeune fille au pair à 19 ans en Angleterre datait d’hier. Elle avait très envie de parler, son sourire était si doux et ouvert. Susan s’appelle « comme le Sun » (comme le soleil), me dit-elle. C’est sous un beau soleil que nous reprenons la route vers la frontière bulgare.  

    De beaux virages arrondis alternant avec des routes poussiéreuses me mènent jusqu’au petit poste-frontière avec la Bulgarie sur la E-871. Ici aussi, le football italien devient immédiatement un sujet de conversation et de rigolades, je peux même citer la petite ville où j’ai grandi : Udine - « Forza Udinese ! » suivi de « Ciao Francesca ! », dit l’agent en souriant.  

    Pour la première fois, on me demande mon certificat de vaccination, en plus du passeport habituel et de la carte grise de la moto. Ce soir, je dors au frais à 1 200 mètres d’altitude dans la vallée du fleuve Rilska, sous le massif du Rila. Une fraîcheur qui, je pense, me manquera sur la route qui mène à la torride Asie Mineure.   

     

    Monastère de Rila - Sofia - Veliko Tarnovo - Bouzloudja (Bulgarie) - Edirne et Çanakkale (Turquie)  

    Le petit-déjeuner local est le principal carburant en Bulgarie. Il est composé de petits pains frits avec de la confiture, de banitsa avec du fromage émietté ainsi que de l’exceptionnel yaourt bulgare au miel. La journée commence par une visite du site du patrimoine mondial de l’UNESCO, le monastère de Rila, le plus grand du pays, un lieu d’art et de culture fascinant entouré d’un paysage montagneux regorgeant de forêts et de rivières.  

    En quittant Rila pour continuer sur la route 107 menant à Sofia, vous pourrez vous arrêter et goûter à la cuisine locale dans l’un des restaurants dont les tables se trouvent sur les berges de l’un des fleuves de la région. Enlever ses bottes et tremper ses pieds dans l’eau fraîche est un pur plaisir. La Bulgarie est un voyage à la découverte des monastères orthodoxes, dont certains sont très populaires, comme celui de Rila, et d’autres des joyaux semi-cachés comme celui de la Transfiguration et de Dryanovo. 

     

    La forteresse de Tsarevets (en grande partie reconstruite) à Veliko Tarnovo est une étape obligatoire sur la route (la E85 dans le prolongement de la 5005) qui mène au pied de Bouzloudja, une soucoupe volante reposant sur une tour, à 1 141 mètres d’altitude, sur laquelle trône une étoile rouge, le tout construit en béton dans un style architectural brutaliste. En 1871, il a été choisi pour accueillir le premier congrès du Parti communiste bulgare. Puis il fut abandonné en 1989 lorsque le parti et l’ensemble de l’ancien bloc soviétique commencèrent à s’effondrer. Le monument est aujourd’hui sous surveillance 24 heures sur 24 pour faciliter les travaux de restauration, entamés il y a quelques années, de son intérieur recouvert de mosaïques remontant aux années 70. Alors que je me sens minuscule au pied de cette immense architecture brutaliste délabrée, je pense que tout est temporaire. Peu importe si tout est grandiose, solennel et repose sur de solides fondations en béton armé. Chaque idéal, chaque pouvoir, chaque époque, finit tôt ou tard par changer et se transformer en quelque chose d’autre.   

    Je mets la clé dans le contact et je m’élance sur la ligne droite devant moi, mes paupières semblent collées par la chaleur et la fatigue d’être en selle depuis plus de dix heures. Le soleil couchant entre dans mon rétroviseur gauche comme une balle enflammée, le premier panneau bleu pour Istanbul apparaît sur ma droite, je suis à une heure et demie de la frontière turque. Le paysage, quant à lui, passe du vert au jaune. Arriver dans certains endroits par voie terrestre et à moto est une émotion extraordinaire. Mon cœur frémit à l’idée de savoir que je suis déjà allée plus loin que je ne l’imaginais. Je me demande d’ailleurs ce que je devrai laisser couler pour que l’aventure devienne plus légère sur la route.  

    J’entre donc en Turquie, comme en Macédoine, je prends une assurance à la frontière, et je dors à Edirne, où j’arrive tard dans la soirée accompagnée par l’appel à la prière du muezzin, qui rythmera ensuite mes journées passées en Turquie.  La visite de la mosquée Selimiye d’Edirne, symbole de la ville avec ses quatre minarets de 71 m de haut, est à ne manquer sous aucun prétexte.  

    Il est temps de traverser le détroit des Dardanelles sur le ferry (bientôt remplacé par un pont reliant les deux rives), en me dépêtrant d’abord des fortes rafales de vent, puis du chaos du gros embouteillage de voitures, de cris turcs, de mobylettes et de bus qui se crée dans la rue étroite à l’entrée du point d’embarquement. Je gare la moto en dernier et la tiens fermement tout le long du trajet, le ferry tourne lentement et accoste de l’autre côté de la Turquie, pour rejoindre Çanakkale. L’odeur du sel entre dans mes narines, je suis la dernière à partir après une série de voitures, les roues de la moto roulent pour la première fois sur un nouveau continent : l’Asie.   

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    La côte égéenne : Troie, la péninsule de Biga, Assos, Pergame, Éphèse, Magnésie, Milet, Didymes, Bodrum  

    Après avoir visité Troie, je continue sur des chemins de terre qui traversent la campagne le long de la magnifique péninsule de Biga. Je m’arrête sur le site d’Alexandrie de Troade. Après m’être rafraîchie en me baignant le long de la côte, je visite l’Apollon Smintheus, pour finalement arriver aux colonnes du temple d’Athéna au sommet d’Assos, en me laissant guider le long de la route asphaltée par la mer bleue à l’horizon comme s’il s’agissait d’une étoile polaire.   

    Le lendemain, je visite le site de Pergame, qui se dresse sur une colline, où un support d’écriture alternatif au papyrus fut produit pour la première fois à partir de peaux tannées, que l’on appellera ensuite parchemin.   

    Les yeux encore remplis de la beauté de Pergame, je prends l’autoroute et me retrouve dans un embouteillage de plusieurs dizaines de kilomètres à la sortie d’Izmir, dans des tunnels qui ressemblent aux portes de l’enfer, avec des bouffées d’air chaud provenant des camions qui se croisent lentement. Je vous conseille de vous y prendre à temps et d’utiliser le périphérique extérieur comme alternative.  J’arrive à l’hôtel à Selçuk où je prends une douche pour me débarrasser de la poussière de la journée et des saletés de la pollution. J’aime voir l’eau sale couler dans la bonde, c’est comme si je me débarrassais d’une autre peau dont je n’ai plus besoin.   

    Après avoir visité Éphèse, la magnifique capitale de l’ancienne Asie Mineure, je prends la D550 puis la D525 et arrive sur un site décidément peu fréquenté mais d’une grande beauté : Magnésie, où se dresse l’un des stades les mieux conservés du monde classique. Il abritait autrefois jusqu’à 30 000 personnes, on y accède par un chemin de terre qui traverse des figuiers et des oliviers.  J’arrive à Milet dans la soirée, en empruntant la route asphaltée qui passe par Priène. La billetterie du site est désormais fermée, mais l’absence de portes est une invitation à le visiter en toute liberté avec pour seul compagnon la lune qui éclaire la grande étendue de ruines. Un moment magique!   

     

    Le lendemain matin, je me retrouve à marcher parmi les immenses colonnes du temple d’Apollon à Didymes. Je reprends la route sur la D525 puis la D330 en direction de Bodrum, la route à plusieurs voies, parfaitement goudronnée, offre un panorama inoubliable sur la mer et les collines verdoyantes.  Du mausolée d’Halicarnasse, l’une des sept merveilles du monde antique, il ne reste que les ruines du soubassement. Certaines de ses pierres ont été utilisées par les chevaliers hospitaliers pour construire le château de Bodrum, datant du XVe siècle. Il peut être visité et se trouve près du port. Bodrum est une destination très touristique et les prix sont élevés. 

     

    La côte méditerranéenne : Cnide (Péninsule de Datça), Caunos (Dalyan), Fethiye, Kekova, Chimaera, Antalya, Pergé, Aspendos, Anamur  

    Il y a deux façons de rejoindre la péninsule de Datça depuis Bodrum, la meilleure et la plus rapide étant de prendre un ferry, mais il faut le réserver à l’avance. L’alternative est la voie terrestre, en suivant la D330, la D550 et enfin la D400, large et bien goudronnée, et qui, vers la péninsule de Datça, fait de la conduite un moment grisant tant les panoramas sont beaux et les virages nombreux.   

    Pour arriver à Cnide, à l’extrémité de la péninsule où l’on peut visiter le magnifique site archéologique adossé à la côte, il faut emprunter une route goudronnée, panoramique et sinueuse, qui, dans la dernière partie, se rétrécit et tombe à pic sur la mer. Une halte dans l’une des criques presque désertes aux eaux vertes transparentes s’impose.  

    L’étape suivante est la visite de Caunos, un site archéologique bien préservé à Dalyan, où j’ai dormi la veille et d’où j’embarque sur ma moto. J’arrive en peu de temps sur l’autre rive puis emprunte une route toute en lacets. Les tombes des rois, situées dans les falaises voisines, valent également le détour.  

    En fin de matinée, j’emprunte la pittoresque route côtière D400 qui, dans sa partie la plus abrupte, semble plonger dans le golfe de Fethiye, l’une des stations balnéaires les plus fascinantes de la côte égéenne. De longues plages avec une mer turquoise comme dans les cartes postales, bercées par les montagnes de la péninsule, dont Babadağ, du haut de laquelle vous pourrez profiter de l’une des expériences de parapente les plus spectaculaires et uniques. On peut arriver au sommet en suivant une route goudronnée dont certains tronçons sont à pic sur l’abîme, elle est tout de même suffisamment large pour permettre le passage de deux véhicules. Au sommet se trouve un restaurant avec une vue extraordinaire sur le golfe, coloré par les nombreuses ailes des parapentes. 

     

    Je continue le long de la côte méditerranéenne de la Turquie par la D400, goudronnée et facile à parcourir. Des virages et des lacets coupent les hautes falaises rocheuses qui plongent à pic dans la mer turquoise. Je vous recommande de garder votre maillot de bain à portée de main et de vous accorder une halte régénératrice en cours de route, où de longues plages blanches se succèdent à des criques cachées, à moitié désertes.   

    Je visite Kekova, un véritable joyau. Sur la route vers Antalya, je visite Chimaera et le lendemain Pergé puis Aspendos, l’un des théâtres les mieux conservés de l’Antiquité, et enfin le site balnéaire d’Anemurium à Anamur (ici on peut se baigner dans la mer avec les vestiges de la ville antique en toile de fond). J’y arrive toujours par la D400, à pic sur la mer, des virages serrés et, à certains endroits, avec beaucoup de circulation, notamment en raison des poids lourds et du fait qu’il s’agit de la seule route de liaison à l’heure actuelle.   

     

    Turquie orientale : Adana, Anazarbe, Aïntap, Musée de Zeugma et Zeugma Antik Kenti (Aïntap), Sanliurfa, Dara, Tur Abdin, Akhdamar Adasi, Van, Doğubayazıt, Ani, Kars, Sarpi  

    Adana est le point de départ de l’excursion du lendemain vers le site d’Anazarbe, aussi fascinant qu’isolé. Ici, l’arc romain apparaît soudainement après avoir zigzagué sur une petite route traversant un village de maisons basses, de troupeaux, de charrettes tirées, de tracteurs et de murs de clôture d’où surgissent des vestiges romains. Anazarbe est encore presque entièrement souterraine, on marche au milieu des colonnes dont les chapiteaux sortent de terre. La vue la plus impressionnante est celle du sommet du saillant, où une forteresse médiévale se dresse sur le site de l’acropole antique.   

    Je prends la moto au coucher du soleil. Éclairée seulement par les lumières de la moto, je roule sur une route qui traverse des villages et des champs à perte de vue, interrompus seulement par le passage de quelques troupeaux. À Osmaniye, je prends l’autoroute Otoyol-52 pour Aïntap ; ici aussi, l’alternative aurait été la D400, mais il était tard et je préférais l’autoroute.  

    Je visite le splendide musée de Zeugma, le plus grand musée de mosaïques du monde, où sont conservées les mosaïques des villas romaines de la ville de Zeugma, au bord de l’Euphrate, que je verrai plus tard. Une mosaïque de plus de 2 000 ans représente une jeune gitane, la rencontre avec son regard profond restera longtemps gravée dans ma mémoire ; elle a beaucoup à me dire sur un passé où la ville était un pont entre les mondes occidental et oriental.   

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    Le long de la D400, j’arrive à la ville de Sanliurfa, magique et magnifique. On peut y respirer un air très différent de la Turquie que l’on a visitée jusqu’à présent. Enfin Dara se dresse sur la roche.  

    La E90 longe sur plusieurs kilomètres les remparts qui séparent la Turquie de la Syrie, jonchés de forts, de tours de guet et de fils barbelés à perte de vue. J’arrive donc à Nusaybin, où je m’arrête dormir, pour rejoindre le lendemain Tur Abdin, une région montagneuse du plateau sud-est de la Turquie. Une petite communauté tenace de chrétiens syriaques résiste ici. Et avec eux, ces anciens monastères qui ont survécu aux destructions et à l’abandon. Ici, les routes que j’emprunte sont faites de terre et de pierres effritées, alternant avec un goudron le plus souvent irrégulier. C’est un plaisir de zigzaguer à moto entre les nids de poule.  

    Après une nuit à Batman, je continue mon voyage le long de la D300, qui est également parfaitement goudronnée et offre des vues merveilleuses et extraordinairement variées, en direction du plus grand lac de Turquie : le lac salé de Van. Je ne peux m’empêcher de l’admirer tout au long de la route goudronnée pittoresque qui le longe et qui me conduit au ferry vers la belle île d’Akdamar, sur laquelle se trouvent les vestiges d’un monastère arménien.  

    La D975 puis la E99 de Van à Doğubayazıt est une route à plusieurs voies parfaitement goudronnée qui offre des vues à couper le souffle. C’est ainsi que j’imagine une partie de l’Iran, je pense, d’ailleurs j’en suis tout près, les nombreux panneaux routiers jaunes me le rappellent.  

    La route arrive à 2 800 mètres d’altitude, le froid et le vent augmentent, et j’arrive au pied du mont Ararat à Doğubayazıt. J’arrive juste à temps pour voir le soleil se coucher, teintant de couleurs chaudes le magnifique palais d’Ishak Pacha qui surplombe la vallée.  

    Le lendemain, je rentre « Ani » comme destination sur Maps.me et un itinéraire à vélo pour m’y rendre. Je charge la moto et je pars vers l’inconnu.  

    Les roues roulent des centaines de kilomètres durant sur un chemin de terre parfois difficile. De la terre battue, des tronçons de sable, des pierres, des cailloux, de l’asphalte, des dénivelés divers, des petits villages aux maisons basses, des troupeaux à perte de vue et des bergers patients. Je longe le lac Balık Gölü, culminant à une altitude de plus de 2 000 mètres. J’arrive finalement à ce qui reste de l’ancienne et belle ville d’Ani, en partie délimitée par la frontière naturelle séparant la Turquie de l’Arménie.   

     

    Le lendemain matin, avec le test PCR négatif dans mon sac à dos, je pars de Kars en direction de la frontière la plus proche avec la Géorgie, que je découvre, à mon arrivée, fermée aux personnes. De nos jours, les règles aux frontières changent rapidement et souvent sans préavis en ligne. Le test PCR étant valable 72 heures pour passer la frontière, je n’ai pas d’autre choix que de rejoindre la seule frontière ouverte, celle de Sarpi, sur la mer Noire, à près de 400 km de là, principalement dans les montagnes. Il est déjà 16 heures et les nuages gorgés de pluie me poursuivent.  

    Je me couvre autant que possible et j’affronte des rafales de vent de plus en plus glaciales, un brouillard aveuglant et la pluie. J’admire des vues à couper le souffle le long de la D010, l’une des plus hautes routes goudronnées du pays. J’arrive au col de Cam Geçidi à 2 640 m d’altitude, où l’épais brouillard obscurcit presque la vue. En descendant, une série de virages et lacets entourés de montagnes vertes en font l’une des routes les plus pittoresques de Turquie.  

    J’arrive à la frontière à 23 heures pour découvrir qu’elle ferme à 21 heures à cette période. Il ne me reste plus qu’à garer la moto à l’hôtel frontalier le plus proche, prendre une douche chaude et réessayer le lendemain.  

     

    Géorgie : Mestia, Ouchgouli, Tbilissi  

    Je franchis la frontière géorgienne prise entre les contrôles de passeport, les tests PCR, les pass sanitaires, les cartes grises, les permis de conduire internationaux et les questions du type « où allez-vous, combien de temps restez-vous ? ». Le climat se détend seulement lorsque je salue chaleureusement dans ma langue un policier toscan en mission européenne. Je souscris l’assurance géorgienne dans un bureau juste après la frontière, où j’achète également une carte SIM avec Internet.  

    La destination est Mestia, sur les contreforts du Caucase. On y accède par une route parallèle à la mer Noire, qui se faufile entre la circulation urbaine et la circulation du bétail, puis qui finit par sillonner entre les virages et les lacets d’abord sur l’asphalte, puis sur le béton. Faites attention toutefois à ne pas vous laisser trop charmer par la beauté des lieux. La route de montagne a en plusieurs endroits cédé à la force de la nature qui ronge et dévore ce qui ne lui appartient pas. Sans prévenir, les deux chaussées peuvent soudainement se réduire à une seule, car l’autre s’est effondrée dans le torrent qui coule avec fougue en aval des contreforts du majestueux Caucase. 

     

    Lorsque j’y arrive, la beauté des vallées de Mestia me coupe le souffle. Elles sont entourées par les hauteurs du Caucase et parsemées d’une multitude d’anciennes tours de guet en pierre appelées Koshkebi. Je me demande si je suis dans la région de Svanétie, autrefois terre de conflits sanglants, ou à San Gimignano en Toscane. Curieusement, je découvre que les deux villes sont jumelées depuis 1975.  

    Depuis Mestia, une route partiellement asphaltée puis cimentée qui finit en chemin de terre mène à la partie supérieure de la vallée d’Ingouri. Surplombant un torrent, elle est accidentée à plusieurs endroits et même traversée par une cascade. Sous le massif enneigé du mont Chkhara, le plus haut de Géorgie, le spectacle d’Ouchgouli, la petite ville aux cent tours, s’ouvre devant moi. Ce dernier tronçon n’est pas adapté aux débutants, je choisis donc de ne pas l’aborder à moto. J’estime aussi qu’il faut avoir une expérience moyenne à élevée du tout-terrain pour arriver à Tbilissi en empruntant la route très cahoteuse, boueuse et aux inclinaisons variées qui continue après Ouchgouli.  

     

    Anatolie centrale et retour en Italie : Château médiéval de Zilkale, Aydintepe, Erzincan, Kemaliye Tas Yolu, Arapgir, Darende, Pinarbasi, Göreme (Cappadoce), Istanbul, Edirne, Dragoman (Bulgarie), Serbie, Croatie, col de Miren (Slovénie), Cervignano del Friuli  

    De retour en Turquie, je pars de Hopa, dans la région de la mer Noire, pour visiter le château médiéval de Zilkale, situé dans la vallée de Firtina, sur la chaîne pontique. Je dors près de la côte, dans le quartier de Sandıktaş, dans l’un des établissements le long des rues étroites qui sillonnent les collines vertes où pousse le thé, avec une vue magnifique sur la mer Noire.  

    Le lendemain, je pose mes roues sur le plateau anatolien, à 2 000 m d’altitude en moyenne, au sud des Alpes pontiques. En soirée, cap sur Erzincan. Je choisis de m’y rendre en empruntant une route partiellement goudronnée avec des tronçons de chemins de terre, qui part de la fameuse D915. De là, je tourne à droite juste avant Zincirlitaş en direction d’Aydintepe. Le parcours, jonché de lacets, traverse les chaînes de montagnes densément boisées avant de poursuivre sur l’immense plateau aride, parsemé de petits villages.   

     

    En quittant Aydintepe, je poursuis en direction d’Erzincan en improvisant, et j’emprunte sur la D052 des chemins de terre qui bifurquent et traversent les villages. De magnifiques couleurs s’alternent : terre rouge, verte et jaune. Pour donner quelques points de repère du tracé, je passe par : Bayburt Demirözü Yolu, Güvercindere, Kalecik, Çömlecik, Güzyurdu et enfin Erzincan.   

    Le jour suivant, je quitte Erzincan. Aujourd’hui aussi, avec la destination en tête, j’improvise l’itinéraire en regardant la carte. Je passe par Kemah, Bağıştaş Köyü Yolu, Adatepe, Gümüşçeşme Köyü Yolu, jusqu’à rejoindre le début de la route de terre la plus spectaculaire, la plus électrisante et la plus difficile du voyage : la Kemaliye Taş Yolu. Une route de terre à deux sens surplombant l’Euphrate, sans barrières. Je traverse 22 tunnels creusés dans la pierre par les habitants, avec des tronçons où la route est si étroite qu’une seule voiture à la fois peut passer. Il n’est pas rare de croiser une petite camionnette bondée de personnes. C’est une route difficile, surtout d’un point de vue psychologique, et je n’arrive toujours pas à comprendre comment j’ai pu la parcourir sans encombre.   

    Nouvelle journée, nouvelles découvertes. En zoomant sur la carte, vous pouvez trouver des itinéraires alternatifs intéressants que le GPS ne propose pas, mais qui vous permettent de couper et d’éviter de très longs détours. Quant à savoir de quel type de route il s’agit, c’est toujours une surprise que je découvre lorsqu’il est déjà trop tard pour faire demi-tour. Je dois ravaler ma peur de ne pas y arriver avec ma moto chargée comme une mule et mes piètres compétences en matière de conduite tout-terrain. 

     

    Je pars d’Arapgir, le long de la D260 je tourne vers Günyüzü, et je traverse Boğazlı, Konakbaşı, Gökağaç, Arguvan Hekimhan Yolu, Güzelyurt. En conduisant, je me dis que mes yeux n’arrivent pas à capturer toute la beauté des paysages qui m’entourent. J’arrive enfin au village d’Akbaba dans le district de Darende (Malatya) par des chemins de terre et de cailloux, même pas indiqués sur la carte.  Entre ce village et Nurkuyusu, situé juste après à 1 650 m d’altitude, se trouve une gorge où coule le torrent Ayvalı Tohma à 1 120 m d’altitude. Pour franchir ce fort dénivelé en si peu de temps, j’emprunte une série de lacets raides et de pistes de terre et de gravier, d’abord en descente puis en montée. On dirait un manège qui n’attend que moi depuis un moment pour me lancer un défi.  

    La vue du sommet est à couper le souffle. Mon regard glisse sur l’interminable plateau anatolien, le témoin indifférent du passage de l’homme. Les nuages qui se déplacent rapidement semblent revêtir de leurs ombres ses chaînes de montagnes brun clair.  

    Il y a bien une chose que tous les enfants du monde ont en commun : ils courent, ils courent vers le jeu, vers la vie, et quand ils vous voient passer dans les rues étroites de leurs villages, avec votre moto chargée à bloc, ils courent vers vous et vous saluent de la main en prononçant un « hello » d’une extrême douceur.   

    Pour moi, ce voyage a également été une course avec et plus rapide que mes peurs, un amplificateur d’expérience et de beauté au prix d’un grand défi, qui m’a amenée à franchir non seulement des frontières matérielles mais aussi symboliques au plus profond de moi. J’ai pris plaisir à découvrir des lieux d’une beauté époustouflante et des personnes d’une générosité extraordinaire.  

    Le soleil qui se lève derrière moi alors que mon deux-roues roule sur l’autoroute me rappelle que je suis sur le chemin du retour. Au départ de Göreme en Cappadoce, je traverse : Istanbul, Edirne, Dragoman (Bulgarie), Serbie, Croatie, col de Miren (Slovénie), et Cervignano del Friuli. Je suis enfin arrivée à la maison.  

    Équipement essentiel

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    Casque adventure

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    Veste imperméable

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    Pantalon imperméable

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    Bottes imperméables

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    Protections dorsales

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    Gants en tissu

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    Maillot technique

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    Gants hivernaux

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